22 août 2006

Nuku Hiva - Episode 6

C'est le tourisme qui fait tourner l'économie des Marquises, et dans une moindre mesure l'artisanat qui va avec.
Il existe aussi 2 alternatives, auxquelles même certains Marquisiens vivants du tourisme ont recours pour arrondir leurs fins de mois : la culture du coprah et celle du noni.
Le coprah, c'est l'amende de la noix de coco, qui est séchée afin d'en extraire de l'huile. Un peu n'importe où dans Nuku Hiva, on peut ainsi tomber sur des séchoirs à coprah, en bois, qui dégagent une forte odeur de coco.
Le noni, c'est ce fruit bizarre, très réputé pour ses vertus médicinales. Il est importé majoritairement vers les USA pour l'industrie cosmétique. C'est un peu comme l'huile de foie de morue, en bien pire. La première fois que j'ai senti le noni, j'ai eu un tel haut-le-coeur que j'ai failli rendre tous mes repas de la semaine passée. C'est carrément infect ! Mais certains Polynésiens le mangent à pleines dents... En tout cas, son jus soulage rapidement les piqures de nonos.
Le nono, c'est un insecte endémique, un genre de moustique mutant, un vrai vampire assoiffé de sang qui ne se déplace qu'en bande et pique à longueur de journée, qu'on dégouline de monoï spécial anti-nono ou pas. Le problème c'est que par rapport au moustique, ses piqures démangent beaucoup plus et pendant plus longtemps, et elles s'infectent très facilement. Seule solution quand on est dans une forêt tropicale au fin-fond des Marquises : mettre du jus de noni sur les cloques des piqures de nono. Résultat, je n'ai pas arrété de me barbouiller les bras et les jambes en visitant les sites archéologiques de Nuku Hiva, et il m'a fallu un moment pour me débarrasser de l'odeur, surtout qu'il n'y avait pas d'eau chaude pour se doucher dans les pensions où j'ai dormi...

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