11 décembre 2006

Tournez manège

Ah ! Qu'il est loin le temps où il suffisait d'appuyer sur une gachette pour mettre de l'essence dans un avion ! On ne se préoccupait même pas d'où sortait cette essence.
Ici, il faut d'abord se procurer des fûts. Avec les aléas de la chose, il arrive que pendant plusieurs semaines, il n'y ai plus une goutte d'essence pour avion. D'abord, le transport maritime vers ces îles si éloignées de tout n'aide pas, ensuite il suffit que des tahitiens en colère bloquent l'unique route menant au dépot pétrolier du port pour aggraver les choses.
D'ailleurs, c'est pour tout comme ça, pas seulement pour l'essence avion. Comme le tahitien est génétiquement feignant et qu'il n'anticipe absolument jamais rien, il attends d'être confronté au problème qui était inévitable pour faire quelquechose. C'est ainsi qu'il arrive régulièrement que pendant un mois, il n'y ai plus de lait sur l'île, ou alors c'est le beurre, ou la pièce défectueuse de la débroussailleuse qui est dans un bateau à 3 semaines de Tahiti... Mais je m'éloigne là, la micro-économie, ce sera pour un autre mail.
Donc une fois qu'on a un fût d'essence, il faut charger sa centaine de kilos sur un diable et le transporter à l'autre bout du parking, puis tourner la manivelle de la pompe une bonne centaine de fois pour faire monter quelques malheureuses dizaines de litres d'essence dans les réservoirs du Cessna, qui, pour rien arranger, sont dans les ailes, tout en haut...




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