16 avril 2007

Shinkansen

Au Japon, le transport ferroviaire est très développé, et c'est autre chose que la SNCF !
Par exemple, pour aller de Tokyo à Kyoto, rien de plus pratique que le Shinkansen, le TGV japonais.
A la gare de Tokyo, juste à côté du palais impérial, les passagers sont aiguillés vers des repères sur le sol en face de là où se trouveront les portes de leur compartiment, une fois le train à quai (qui, en France, n'a jamais vu son train se garer le long d'un quai autre que celui annoncé ?).
5 minutes avant l'heure de départ, le train entre en gare et s'arrête, comme prévu, pile au bon endroit (pas la peine de courir au bout du quai pour chercher son wagon avant de se rendre compte qu'il est à l'autre bout parce que les rames sont assemblées n'importe comment).
Une armée de femmes de ménage monte à bord pour nettoyer le train (ça change des TER gardant pendant une semaine le vomi du week-end).
1 minutes avant l'heure de départ, les passagers embarquent.
A la seconde prèvue, le train part (oui, je sais, ça surprend).
Rapidement, bien que toujours en ville, le train gagne sa vitesse de croisière (550 km en 2h10 entre Tokyo et Kyoto, avec un arrêt à Nagoya...). Alors oui, certes, le TGV français détient le record de vitesse avec ses 570 km/h et des brouettes, mais entre Toulouse et Bordeaux, il reste plus lent que le TER ou même que la voiture !
Les sièges pivotent sur eux-mêmes. Plus besoin de se ruer sur ceux qui se trouvent dans le sens de la marche si ce sont ceux-là qu'on préfère, ou sur les groupes de 4 sièges se faisant face, tout est modulable à volonté.
Silence absolu, on n'entend rien d'autre que le voisin qui ronfle.
Un contrôleur se présente à l'avant du wagon, s'incline bien bas pour saluer tout le monde et déclare tout haut un truc du genre :
" Mesdames et messieurs, je suis transporté de joie à l'idée que ce soit moi, pauvre petit contrôleur indigne qui suis assigné au contrôle des billets de votre illustre personne. Si vous le voulez bien, je vais passer parmi vous, le plus discrêtement possible, et je tacherais d'être à la hauteur de ma tâche". Le contrôleur tamponne les tickets, puis nous regratifie d'un discours du même acabit et d'une autre pirouette (quand on est habitué aux "Contrôle des billets", on n'en revient pas)
Pendant ce temps là, on longe le mont Fuji...
On arrive à Kyoto à la minute près (si, si, je vous jure).
Et là, sur le quai de la gare de Kyoto, des employés de JR (la boîte qui exploite les Shinkansen) distribue des yens contre des billets de Shinkansen. Je m'enquiers du pourquoi de la chose et il s'avère que sur le quai d'à côté, le Shinkansen direct en provenance d'Hiroshima est arrivé avec 12 minutes de retard, mettant ainsi autant de temps que celui qui a fait escale à Osaka, donc spontanément, JR rembourse le supplément express du billet, SPONTANEMENT, vous imaginez ?




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